février 17, 2012

Les sociétés coopératives : l’agrégation volontaire de forces productives

Présentes dans tous les domaines de l’économie (agriculture, pêche, commerce, éducation, immobilier, services, transport, banque et finance), les coopératives occupent 2,3 millions de personnes.
Martinet présente assez pertinemment les choses par ses mots : « Qu’y a-t-il de commun entre le Crédit agricole, les opticiens Krys et le Groupe Chèque Déjeuner ? Toutes ces entreprises appartiennent à un secteur peu connu du public, le secteur coopératif. »
Nous avons déjà noté que les coopératives étaient inséparables de l’histoire du mouvement ouvrier, nous avons également évoqué l’historique des premières coopératives de salariés en France, au Royaume-Uni, et dans le reste de l’Europe dans les années 1830-1850. Les coopératives se développent dans la période des révolutions et transitions industrielles de l’époque, où l'on voit se développer la formation d’associations ouvrières de production, véritables petites communautés dont le but est de contrer les risques économiques et sociaux engendrés par l’essor industriel. Les sociétés coopératives actuelles sont les héritières de ce mouvement de résistance contre la mainmise du capital sur l’entreprise. Leur fonctionnement, leur mode de gestion et de gouvernance, leurs objectifs s’écartent du modèle des entreprises dites capitalistes. Si l’entreprise capitaliste cherche à ‘enrichir ses actionnaires’, la démarche coopérative tend a contrario à développer le fonctionnement de l’activité. Elle cherchera alors à faire bénéficier à ses membres appelés sociétaires de la meilleure qualité de services et de produits au meilleur prix. Il existe différents types de coopératives[1].Une coopérative est donc une entreprise construite par l’agrégation volontaire des diverses forces productives, et sur la répartition équitable des résultats de la production. Au-delà de la démarche économique, ce qui nous intéresse, c’est le principe de coopération basé sur une participation volontaire, une répartition équitable et une organisation démocratique.

[Lire la totalité de l'article  dans la page "Les sociétés coopératives : l’agrégation volontaire de force productive"]


[1] Déjà en 1946, Emelianoff (Cf. Emelianoff, I.V., Economic, Theory of Co-operation, Washington, 1942, pp. 1-15.) trouvait près de 23 définitions différentes de la coopérative décrite sous 46 traits distincts. Chacun de ces traits distincts renvoie à la fois à une praxis, une idéologie mais aussi à une forme organisationnelle propre. Pour pallier à cette non-visibilité, l’OIT en 1966, recommandait la définition suivante : Une coopérative est une association de personnes qui se sont volontairement groupées pour atteindre un but économique commun par la constitution d’une entreprise dirigée démocratiquement, en fournissant une quote-part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux risques et fruits de cette entreprise

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